La grange à Nadine

Ce vendredi 29 octobre débute la session 2 de l’enregistrement. Dans un endroit très beau, pour changer.
Le plan A était tombé à l’eau pour cause d’indisponibilité. Un bel endroit pourtant que cette école de musique si familière pour la maman que je suis. C’était d’ailleurs plutôt drôle d’enregistrer là où j’ai vu tant et tant d’auditions mais aussi d’y remettre les pieds alors que cette année, les filles n’y étaient plus. Mais passons, cela ne devait pas être notre endroit.

Me voilà en quête d’un autre lieu à quelques jours de la session mais sans stress. J’active le réseau. Plusieurs portes se présentent. Je repense à ce concert de la Matusita en septembre dans un très bel endroit à Vertou chez Nadine. Je l’appelle.
Accueil très chaleureux. Mais flûte, elle accueille Hugues Pluviôse en résidence pendant 15 jours. Je lui parle du projet succinctement. Elle me propose d’appeler Hugues pour voir… Et Hugues accepta de nous libérer son vendredi matin pour que l’on puisse y enregistrer Bateau. Ouah… Gratitude.

Ce vendredi, nous arrivons donc avec Salomé (au son) chez Nadine. Son lieu est encore plus beau que dans mes souvenirs de concert : pierres apparentes, tapis persan, poêle à bois, canapés moelleux, jolie table en bois, vue sur son magnifique jardin, c’est tellement cocon… Il y a tout ! Y compris ce fameux piano qui nous a fait rester en région nantaise pour l’enregistrement de cette chanson.

Alors que l’on décharge le « matos », je dis à Nadine : « tu peux être sûre que quand les filles vont arriver, elles vont dire oh mais que c’est beau ! » Et ce fût le cas. Jenny et Suzanne connaissaient l’endroit, mais le reste de la troupe s’est confondu en onomatopées. Quel plaisir de me faire, de leur faire cette surprise et de partager ce beau ensemble. Tout cela augurait d’une belle matinée.

Nadine nous sert un petit café de bienvenue. J’ai ramené les croissants. On est raccord. Salomé commence à installer câbles et micros. Nous répétons le morceau.
Elle va être puissante cette chanson, ce d’autant qu’il y a beaucoup de belles femmes sur cet enregistrement et une particulièrement chère à mon cœur : ma fille.
Je nourrissais cette envie que Loïza joue sur le disque mais je ne savais pas comment l’y emmener. Je lui avais bien fait écouter la chanson, proposé subtilement d’y contribuer car j’entendais depuis le début un piano sur ce morceau. Mais je sentais bien qu’il n’y avait pas de répondant. Ne souhaitant pas insister comme je pus faire par le passé, j’ai décidé de me mettre en quête d’une pianiste. Lors de la session 1, Jenny (la tromboniste) m’évoque ses copines profs de musique, dont Magali l’ancienne professeur de piano de Loïza qui l’a vu se déployer dans son jeu. Mais c’est bien sûr ! Et si je leur proposais de jouer ensemble sur le morceau, un quatre mains ? J’appelle l’une et l’autre. Je me réjouis de leurs retrouvailles tout autant que de leur présence commune. Elles sont plus que partantes. Ouah...Cadeau.

Quelques infimes répétitions plus tard, nous voici dans la grange à Nadine.
Loïza et Magali au piano. Jenny au trombone, Suzanne au violoncelle. Et Nathalie et Annaïck aux chœurs. Quelle belle brochette !
Je suis heureuse d’avoir ces deux mamans aux chœurs pour une chanson qui parle de mères, d’enfants, et de choix. Écrite depuis quelques années déjà, je la rêvais depuis longtemps arrangée dans sa puissance et son universalité. J’ai été servie.
Merci.
12h30 : il est temps de plier le matos, Hugues reprend sa résidence. Nous quittons les lieux. La session se poursuit ce week-end. D’une grange à l’autre. De chez Nadine à Hervé, il y a quand même une centaine de kilomètres...
La suite très bientôt...